esprit frappeur lutry

Lutry ça improvise :)

Saviez-vous que Lutry abrite une des pointures vaudoises du spectacle d’impro! Rencontre avec Alain, de L’Esprit Frappeur.

Alain Nitchaeff, depuis combien de temps êtes-vous intéressé par le théâtre ?
– Dès mes quatorze ans, j’étais passionné! J’ai commencé par des cours de théâtre à Lausanne avec Paul Pasquier, François Silvant… A mon retour en Belgique, où je suis né, j’ai fait trois ans d’art dramatique à L’Académie Royale Belge. Ensuite, je n’ai plus jamais fait autre chose que des monologues, et puis de la chanson aussi, depuis plus de dix ans.

Est-ce un métier fixe ?
– Maintenant oui, mais ce n’est pas un métier facile : en revenant en Suisse j’ai vécu des années un peu compliquées avec vraiment beaucoup de difficultés. Mais quand tu aimes ce que tu fais, le plus important c’est de réaliser ce que tu aimes et de ne pas travailler seulement pour l’argent… même si je l’ai fait pendant un petit moment!
Par exemple, j’ai travaillé comme secrétaire de direction à la Grappe d’Or, j’ai lavé des vitres dans un hôtel pendant une journée… Toutes ces choses n’étaient pas pour moi!
Du coup, j’ai tout de suite arrêté et suis allé travailler à La Poste pendant sept ans. Désormais, depuis quelques années je suis salarié dans le domaine artistique ce qui est assez nouveau.

Pourquoi avoir choisi l’improvisation ?
– Je n’ai pas choisi que l’improvisation, mais je l’ai beaucoup pratiquée ! J’ai même fait des coupes du monde, comme entraîneur pour l’équipe suisse d’improvisation.

Qu’est-ce qu’un match d’improvisation ?
– Et bien en fait, les matchs d’improvisations ont été inventé par deux Québécois qui ont voulu faire connaître le théâtre de manière plus accessible. Ils ont alors inventé l’improvisation avec deux équipes de chaque côté de la patinoire avec un arbitre qui donne un thème, et 20 secondes pour s’arranger pour 3 minutes d’improvisation.

Que faire si les personnes ne sont pas sur la même longueur d’ondes ?
Il faut se taire! Ce qui est important, c’est de ne pas parler trop et laisser l’inspiration venir , marquer des pauses. S’il n’y a pas de silence c’est insupportable, c’est vraiment très important pour permettre à l’acteur de trouver de l’inspiration et une suite à l’histoire ; ça permet également au public d’assimiler ce qu’il se passe.

Que faire si on n’a pas d’inspiration ?
– On n’a jamais « pas d’inspiration » : quoi qu’il arrive, on va forcément penser à quelque chose, car on improvise tout le temps, à tout instant!  Par exemple : tu vois ton ami par hasard dans la rue, tu vas lui parler et ça va être de l’improvisation. Nous sommes sans cesse en train d’improviser.

Merci Alain Nitchaeff pour vos réponses, on vous souhaite d’être toujours autant passionné !

ITW de Alain Nitchaeff par Joana, Raffaele et Aira, Juillet 2018
L’Esprit Frappeur, Villa Mégroz, Avenue du Grand-Pont 20, 1095 Lutry